Si auparavant, le marché du béton s’est plutôt bien porté, une nouvelle tendance est en train de faire basculer un peu les habitudes. Il faut noter également que le prix des matériaux de construction comme le sable, les graviers, le ciment… connaissent une hausse de 8 à 15 % à partir de 2019. La principale cause de cette envolée des prix s’explique en partie par la pénurie de matière première. Du même coup, pour bâtir la maison de ses rêves avec des matériaux de construction courants, l’addition s’avère de plus en plus salée. En moyenne et du seul point de vue des matériaux, préparez-vous d’ores et déjà à payer 4.54 % de plus qu’il y a 3 ans.

Une solution vieille comme le monde existe cependant et pourra vous permettre de réaliser votre rêve : le béton d’argile. Ce matériau a été utilisé à travers les siècles et dans toutes les civilisations du monde pour la construction. À la fois économique et inépuisable, il a été LE matériau de construction de prédilection avant le ciment.

Un matériau prêt à l’emploi

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Généralement connu de tous nos anciens sous l’appellation de « pisé » ou « béton de terre » ou « terre à pisé », le béton d’argile est extrait de la sous-couche du sol. Il présente naturellement un état humide qui s’explique par la présence de molécules d’eau dans les structures cristallines de l’argile qui le compose.

La terre à pisé peut directement être utilisée après son extraction ce qui fait gagner beaucoup de temps et d’énergie dans la main d’œuvre. A contrario, lors de l’utilisation du béton classique, du temps doit être consacré pour composer et amalgamer les différents composants. Tandis que le béton d’argile ne nécessite aucune autre manipulation supplémentaire ou énergivore.

Une empreinte écologique minimisée

Pour produire du ciment, des procédés à très hautes températures sont indispensables. Une cimenterie doit alimenter un incinérateur en continu pour maintenir la température à 1300 °C lors de la production du précieux matériau. Ajoutez à cela des rejets de gaz toxiques produits par la combustion dans l’air ambiant.

Par ailleurs, le béton classique nécessite une très grande quantité de sable. Toutes ces joyeusetés réunies contribuent encore plus à la hausse de l’empreinte carbone de l’industrie bétonnière. Or, il est inutile de mobiliser autant de ressources pour obtenir du béton d’argile ce qui est un bon point en sa faveur et en faveur de l’environnement.

La terre crue, un matériau aux propriétés thermo-physiques extraordinaires

Il a été démontré que les murs des maisons fabriqués en terre crue avaient une bonne inertie thermique. Cela signifie que ces murs étaient capables de stocker la chaleur extérieure et de la diffuser, petit à petit, à l’intérieur de la maison. En été comme en hiver, cette caractéristique permet à ces demeures d’être plus confortables et mieux tempérées. Sauf pour des raisons de choix de confort de leurs hôtes, elles ne devraient pas nécessiter l’utilisation de climatiseur pour rafraîchir l’intérieur en période de forte chaleur. Par temps froid, cette inertie permet aussi de modérer l’usage excessif du chauffage : optimisation d’énergie et de dépenses en perspective.

À la fois dense et souple, la terre crue est également un excellent isolant phonique. Il est très efficace pour stopper les bruits aériens. En l’associant à des matériaux à densité intermédiaires, le pisé sera encore plus performant face aux bruits. Pour rester dans l’écoconstruction, on peut, par exemple, le combiner avec de la paille, du chanvre, ou des bottes de riz…, et les demeures seront encore mieux isolées des bruits d’impact.